C’est fini.

A écouter avec « Blizzard » de Fauve pour être dans l’ambiance dans laquelle j’ai écrit l’article :

La fin de l’humanité est proche et celle de pleins d’autres espèces aussi. D’ailleurs, c’est déjà terminé pour pas mal d’entre elles, pas parce qu’elles n’étaient plus adaptées à la nature mais parce qu’on a détruit leur/notre nature.

C’est fini pour nous, y’a plus d’espoir de changement radical, pas au niveau national ou mondial, là où ça aurait un impact en fait.

C’est fini, on est plus fait·e que pour survivre comme on peut. Avec des épidémies et des inflations, avec des migrant·es qui quittent tout et dont on ne veut pas, jusqu’au jour où ce sera nous les étranger·ères. Mais il n’y aura plus de terre où vivre, où respirer, où aimer et s’amuser. Parce que tout le monde sera sur cette terre promise ou qu’il n’y aura plus rien du tout pour survivre. Plus d’eau, plus d’air, plus de végétaux. Plus d’animaux, plus de joie, plus de vie. Tout ça, ça sera fini.

Je ne veux pas d’enfant, en tout cas je ne veux pas en créer un. A quoi bon ? Comment justifierais-je ce choix ? Tu es là parce que je veux que tu « sauves le monde » ? Parce que j’en avais envie, égoïstement, quand je n’aurai plus de quoi te nourrir et te protéger dans quelques années ?

10 ans de Macron. Oui déjà tout ça. On l’a choisi. Enfin celles et ceux qui ont voté pour lui et puis ceux et celles qui ont choisi sans choisir, surtout sans aller voter. Bien sûr que c’est politique de ne pas aller voter. Comme si ton non intérêt n’allait pas impacter les autres. Va pas te plaindre après si les choses ne tournent pas rond, si tu n’es pas heureux, si on t’impose ce que tu ne veux pas. Assumes. Tu as fait un choix : celui de laisser les autres le faire pour toi.

Et quel·es autres ? Celui qui pense que 50€ euros de retraite de plus par mois c’est retrouver du pouvoir d’achat ou celle qui entend sa petite fille pleurer au téléphone parce qu’elle a peur mais qui ne se renseigne que sur BFM TV mais qui valide son choix par un bulletin, le mauvais bulletin. On a les politiques qu’on mérite disait l’autre. On a la merde qu’on mérite. Et c’est bien fait pour nous. C’est la fin, c’est fini.

Quand tu nais dans un monde où les jeux sont faits, où personne ne veut réellement changer, où on critique l’envoi de mails qui pollue tout en mangeant des crevettes plusieurs fois par semaine… C’est fini. Tenter de rattraper la merde de même pas 100 années, quand ils et elles s’en foutent ou utilisent à fond leur dissonance cognitive mais pensent aux « générations futures » sans voir que leurs propres enfants sont ces générations. Quand on veut sauver la planète alors que celle-ci continuera de tourner, se croire toujours au centre du monde, vivement que l’humain s’éteigne. Quand tu te tues à la tâche pour sauver ce qu’il reste à sauver, pour faire taire tes angoisses, tes peurs et tes pleurs, que tu sais que ton avenir sera terrible et ton présent est déjà envahi par les maladies. Quand de jeunes « étranger·ères » ont déjà vécu des choses que les adultes privilégié·es d’occident ne peuvent pas avoir idée.

Ça me donne envie de vomir. C’est fini.

Que faire en attendant ? Faire ce qui nous fait du bien, en accord avec nos valeurs et en essayant de ne pas s’autoflageller parce que de toutes façons, c’est fini, il n’y a plus rien à sauver. L’important c’est de faire en sorte que la fin soit la moins pire possible, la plus douce semble être une utopie. Celles et ceux qui me diront que je rate quelque chose, j’aurais pitié d’elles et eux, que faire de plus ?

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